En ce jour de naissance du poète président (09 octobre 1906- 20 décembre 2001)
donnons-lui encore la parole:
A Colette, ma femme
(pour deux flûtes, une kôra et un balafong)
Fouette-moi, tendresse, douceur de cyclamen, lumière
aux sous-bois de septembre; je boive forces fraîches
Solidement, pour affronter l'ascension des sangs grondants
des marées d'équinoxe
Les dernières tornades, octobre ses Morts ses cortèges
- c'est mon anniversaire -
La hantise des Masques, minuit ! et il faut construire
sous la rosée de l'aube.
Nous aurons moissonné parmi la pluie des mangues
Avant la rentrée, moissonné les cris neufs des enfants
parmi les frondes
Offert au Dieu les prépuces de l'âge, mangé le mil hâtif
Et moi, tes yeux de miel longuement bu, pesé brut le
poids de l'athlète
En attendant, parmi les vents, légères les ailes des
Alizés
L'esprit ouvert comme une voile, mobile comme une
palme.
L. S. Senghor, Élégies des alizés, in Élégies majeures
Sem comentários:
Enviar um comentário